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Le Tribunal des Flagrants Délires RH

Photo du rédacteur: Stephane FayolStephane Fayol

Dernière mise à jour : 10 avr. 2020


J’ai attendu la parution des vidéos (que je conseille vivement en cette période de confinement propice à la réflexion) de la session de l’excellent Tribunal des Flagrants Délits RH, consacré au #dialoguesocial, emmené par les brillants Andre Perret, Francois Geuze et Patrick Bouvard, pour écrire ce petit mot.

Pour le super fan de Desproges que je suis, rien que l’évocation de l’émission fait rêver. Avec celui qu’il surnommait « le Massif Central », Claude Villers et Luis Rego, que de fous rires et de belles réflexions dans les années 80 à l’occasion des « procès » sur l’antenne de France Inter.

Alors évidemment, pouvait-on considérer plus casse figure, que le choix de ce sujet ?


Je connais les protagonistes du Tribunal, et je sais qu’a priori pour eux tout comme moi, la notion d’un dialogue social est chère. Mais il y a tant de mines anti-personnelles et anti-sujets, enfouies ou découvertes, que s’engager dans le sujet ressemble à une promenade touristique sur la côte normande en 1945.

Et quand je lis le mouvement de grève, engagé par la CGT dans le secteur public en pareilles circonstances, quand j’acquiesce aussi fortement à l’horreur de Vincent Berthelot pourtant depuis longtemps ardent défenseur de la cause à cette dernière initiative nauséabonde, je me dis que les explosions des susdits mines couvrent toute possibilité de débat audible et utile.

Alors que puis-je reconnaitre à cette session ?


  • D’abord, d’avoir mis le sujet en avant de façon ouverte ; nous sommes loin des pamphlets racoleurs de Julia De Funès, il est d’ailleurs curieux de constater qu’elle n’a pas encore pris sa tronçonneuse pour hacher menu le thème. Bravo d’avoir essayé de maintenir la thématique à flots. Puisse la renaissance de notre monde post coronavirus s’en souvenir.


  • Ensuite, je salue le talent des intervenants, enfin de la majorité d’entre eux. Et le souci qui a présidé cette séance de donner la parole au plus grand nombre. Je garde toute ma réserve et mon jugement sur les professionnels que je vois travailler dans la vie vraie pour ne parler que de cette séance.

Et je ne suis pas exhaustif, il y a bien d’’autres vertus à ce moment consacré au dialogue social, moment auquel l’humour s’il est intelligent et c’était le cas, fait du bien.

Mais cette triste commedia dell arte à laquelle nous assistons depuis des années. Au niveau national c’est pathétique, à se demander si le téléphone, entre ce qui s’appelait dans mon bon vieux temps "la base et les sommets", fonctionne encore, et comment ?

Il y avait tant de misères à faire ressortir pour que le diagnostic puisse éventuellement, potentiellement, voire en théorie pure, donner lieu à des pistes d’évolution. Mais j’ai trouvé à titre personnel tout cela très « gentiment aseptisé »... Certes au travers de quelques piques, on sentait émerger quelques vieux travers... Mais entre l’exagération, les squatteurs, le torpillage des textes par un législateur qui manie le chaud / froid à merveille sachant que pour l’instant en face, il n’a pas la puissance de feu qui va bien en contre-pouvoir nécessaire, entre les entreprises où le boss est engagé, ou le #RH est formé, où les partenaires sociaux sont engagés pour l’intérêt général et pas pour d’obscurs autres motifs et sont bien formés et toutes les autres variantes bilatérales que nous connaissons, entre cette culture du dialogue social français pétrie de faux semblants et de paravents, nous aurions pu voir ou entendre tomber le marteau du Président tomber plus que les trois coups au théâtre.

Sur le pont promenade de ce Titanic passoire, j’ai regardé l’eau monter. Le spectacle était bon, mais le scénario et les dialogues sonnaient de façon trop convenue et de façon assez funèbre. Le verdict bon enfant d’un acquittement, je ne l’aurais jamais donné, au mieux aurai-je donné une date de jugement, pas à chaud, pas sans débat de jurés etc.

Mais, mes amis sont bons, animés d’une volonté sans faille, alors j’ai compris. Merci à eux, et pour le reste….

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