En ces temps difficiles de pandémie, où l’anxiété sature chaque espace de vie, où la maladie frappe aveuglément, où l’avenir parait plus que bancal, où le présent révèle certes de belles âmes, mais sert de révélateur à toute la bassesse à laquelle l’homme ne renonce décidément jamais, il y a la chanson !
Elle n’a pas de barrière, de langue, ne vit aucun rejet discriminatif. Elle porte tous les jours l’espoir en Italie avec ces sonos improvisées, ces moments patriotiques et/ou festifs, elle est relayée abondamment avec fierté par des vidéastes amateurs pour s'élever au plus haut.
Elle fait que les nations se rejoignent, n’a-t-on pas vu un orchestre serbe enregistrer pour l’Italie ? Elle casse les vieux codes malsains, n'était-il pas jubilatoire de voir chanter ces policiers espagnols dans les rues guitares à la main, ou leurs collègues belges diffuser sur les hauts parleur de leur voiture une caricature drôle de Claude François ?
C’est elle que des artistes, très connus comme l'immense J.J Goldman, Bruel, Calogero, Aubert, Cabrel, Capuçon et d’autres, ou moins connus comme Jimmy Bregy ou Romain Favies, offrent en vidéo depuis chez eux, au plus simple, naturel dépouillé pour que la musique donne un peu d’agrément et d’éclat à la vie. Si la vie était cadeau chantait Marie Laforêt : là ce sont des cadeaux à la vie …
On chantait fréquemment, et c’est bien connu, sous la douche pour se mettre de bonne humeur. Et bien, même confinés, envahissons de nos chants les autres pièces de la maison, nos jardins et balcons si on en a. Tout lieu grâce à ces chants peuvent devenir porteurs d’hymnes à la vie.
Bien entendu, on chante pour soi, c’est une vitamine dopamine puissante, on chante pour celles et ceux à qui l’on pense, nos proches, celles et ceux des soignants qui sont à la bagarre, pour tous nos malades, nos disparus et leur familles en souffrance, celles et ceux des services publics au sens large, de l’alimentaire qui sont là pour nous au péril d’eux-mêmes, on chante (si, si) pour les #RH dont la vie jamais bien drôle devient un puissant casse-tête aujourd’hui et à qui je pense tout particulièrement (je vous prie de m’en excuser, c’est ma famille), pour les chercheurs, etc. Se prétendre à la fois dans la généralité et dans l’exhaustivité n’a aucun sens, chacun portera sa dédicace vers qui lui... chante :-)
On peut même dans un élan de générosité extrême, chanter "Vieilles canailles" ou "vieux bandits" aux personnes dont le comportement est loin d’être brillant. Voire des textes plus crus si vous y pensez, c’est corrosif sans violence. Je sais que l’heure viendra d’une autre parole, plus libre, peut-être. Il y a le temps de l’unité face à la priorité, j’adhèr (et comme je l’ai déjà dit suivant le bon vieil adage d’une amie délicieuse, j’ai pardonné à tout le monde mais j’ai quand même noté les noms de ceux qui ont fait du mal avec des comportements à bannir définitivement…).Je sais, ça n’est pas un idéal, mais je sais juste que ça soulage, comme aurait dit Michel Audiard.
Lorsque pour parler de ma vie, de la vie, j’ai écrit et conçu Toile de Vie, je voulais tant qu’il est encore temps, applaudir et remercier, l’altruisme, le don de soi, la générosité, la bonté, l’empathie, l’amour.
C’était avant. Maintenant, #Toiledevie m’est viscéralement ancré dans la tête, et je suis immensément fier et surtout heureux d’y avoir pensé préventivement, parce que je sentais les choses, non pas comme un méchant prédicateur illuminé, mais comme un regard devenu plus sain, essayant de passer un message de vie.
Pour Illustrer mon ouvrage écrit sur fond de toile de vie, j’avais fait appel à la #chanson, copieusement, et mon blog chaque semaine porte un nouveau titre qui m’inspire.
Ai-je été avant gardiste ? Non, je ne crois pas, je ne suis pas assez "génial"... mais j’ai su voir le sens de la vie et j’en suis très heureux, encore une fois. Puisse ma pensée inspirer de plus en plus de personnes qui l’exprimeront, et continuons à porter ces valeurs pour bâtir notre demain. La chanson qui nous donne joie, bonheur de vivre ensemble dans le respect, au pinacle de la VIE, ça restera un pilier.
Le jour où, si cela m’arrive, je porterai ma colère, peut être utiliserai je la chanson ? Qui sait.
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