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  • Photo du rédacteurStephane Fayol

Voilà c'est fini...


Eh oui, je suis venu vous dire que je m'en vais pour un ailleurs.


Le plus difficile n’est pas d’écrire ces mots à la résonance d'une sentence puisque j’ai ce petit air éponyme apaisant de Jean Louis Aubert en tête.

Encore que croyez-moi, trouver les mots pour « bien écrire » ces choses n’est pas si aisé.

Mais il est clair que le plus ardu de ce que j'ai vécu est derrière moi, pas si loin mais derrière. Et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts s’est pendant 3 ans : souvent d'ailleurs « à l’insu de mon plein gré » comme disaient les Guignols de l’Info via R Virenque.


Comme vous le savez, c’est à la fin des années 80 que j’ai épousé l’engagement professionnel RH.

Ceux qui ont aussi fait cette route comprennent que l’expression « épousé » n’est pas trop forte.


Mais c’est dans d’autres lieux, en d’autres temps et occasions, que j’aurai l’opportunité de vous dire l’intensité de ce que j’y ai vécu. Ça n’est pas mon message ce jour.

Aujourd’hui donc, je viens simplement vous tirer ma révérence (j’aime l’élégance toute désuète de cette formule).
  • Ma révérence à ce métier de DRH opérationnel que je ne n’exercerai dorénavant plus. Je l'ai quitté au 31 Décembre 2021 et en même temps mon dernier employeur le groupe Saint Gobain.


Peut-être aurais-je du pendant nombre d’années, prendre autant soin de moi que je l’ai fait des autres avec succès, pour pouvoir assumer ma fonction de DRH encore longtemps. Peut-être, peut-être aurais-je pu ainsi préserver mes ressources. Mais, avec des peut-être on brasse beaucoup trop de regrets et je n’en ai nulle envie.


Le fait est qu’au terme de quelques temps de maturation lente après mon chaos de vie de 2018 qui m’a ôté tant d’énergie, j’ai décidé de prendre acte de mon retrait nécessaire de la fonction de DRH opérationnel dans laquelle je me suis tant investi et qui compte tant à mes yeux.

Et maintenant, que vais-je faire ? ..."être et avoir été, pas si simple"
  • Eh bien, j’ai tout doucement commencé à écrire mon futur avec ces mots de Grands Corps Malade en tête

« J'ai peaufiné l'histoire, déconfiné l'espoir. Pour continuer d'y croire, je t'envoie un faire-part.Le faire-part du mariage entre nostalgie et destin. Quand l'un nourrit l'autre, faire du futur un festin. Je veux retrouver l'attrait de notre vie d'après. Il est temps d'entamer.Oh, où sont passées nos plus belles années? Elles s'éloignent lentement

Puis la mélancolie, je la mêle au présent. C'est la belle embellie des souvenirs apaisants.Et les belles années, même en point de suture. Je vais les amener visiter mon futur… »


C'est ainsi que j’ai timidement ouvert de nouvelles pages, vous disais-je, où la fibre RH d'engagement pour les autres n’est pas et ne sera jamais absente. Vu tout ce qu’elle recouvre pour moi, en tant que valeurs de vie, c’est impensable.

Et qui plus est, aux heures assombries que nous traversons, y renoncer eut été pour moi une désertion en rase campagne, ce qui ne me ressemble pas du tout, mais alors pas du tout.

Je reste convaincu que la vie ensemble en société a besoin de toute l’énergie que je pourrai encore lui apporter, et je compte bien la lui donner.
  • C’est donc en ouvrant la porte à un "autre engagement public " après l'associatif et le professionnel, à l’heure où notre monde est quasi étouffé par la pandémie que j’ai choisi de servir. Par des mandats d’élu à ma mesure. Pas facile croyez moi, et je vais vous surprendre,( non je plaisante) mais là aussi, il y a du bon, de l'engagement sincère et désintéressé, de la compétence et puis..... le reste .Moi j'y suis pour les autres, qui vivra verra, j'apprends à marcher dans ce monde, saurai je y tenir en équilibre ? Mais j'ai aussi d'autres projets peut-être enfin plus orienté vers moi... " va pour toi" dit Karine Tuil dans son dernier ouvrage.

  • Et parallèlement je reste tellement heureux de préserver la relation aux autres issue de mon passé, qui est une composante majeure de mon sang de vie ; de rencontrer, d’échanger, de réfléchir et partager avec toutes celles et ceux qui continuent de porter opérationnellement le métier de RH, que je ne peux même pas penser une seconde abandonner. Merci à eux de m’accepter encore, je le souhaite de tout coeur, tel que je suis « en points de suture ».


Nous avons vécu tant d’aventures, tant d’amitiés partagées, tant de bonheurs quelles que soient les inévitables vicissitudes croisées.


  • Aujourd’hui disais-je, je quitte la fonction de DRH opérationnel si exigeante, mais ma page professionnelle LinkedIn (certes commercialement moins alléchante) ne sera pas fermée, (j’y ai fait de belles rencontres et j’y ai écrit des mots auxquels je tiens).

Pas plus que mes autres réseaux sociaux plus personnels d’ailleurs, ni mon Blog Toile de Vie que j’avais commencé à rédiger des mes premiers pas d’après 2018. Mes réflexions sur des situations du vécu continueront à s’alimenter et à s’exprimer, bref, pour celles et ceux qui me garderont une petite place, vous n’en n’avez pas fini de moi. (Même si, et nous en sommes d'accord ma vie ne s'arrête pas à un score de contacts, amis, like où je ne sais quoi sur ces susdits réseaux) .


Je l’ai tant aimée, et je l’aime encore, cette fonction RH. Allez, après Grand Corps Malade, ça vaut bien une minute supplémentaire de poésie d’Art Mengo cette fois ci:


« C'est vrai qu'elle a donné souvent, Des nuits, des rêves éblouissants, Oh, je l'ai tant aimée, Tant aimée, Que mon corps est pétri, Des parfums de sa vie, Et moi je l'ai adorée, Oh, adorée, Que mon corps est pétri… »


De la même façon que j’ai aimé les Entreprises dans lesquelles j’ai eu le privilège d’exercer et les Femmes et les Hommes qui ont fait les voyages avec moi.


J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir mener plus de 30 ans d’engagement opérationnel professionnel RH. Je le mesure pleinement. Ce métier qui va si bien à la citation de St Exupéry " Le plus beau métier d'homme est le métier d'unir les hommes" a été le mien, waouuuuu.....

  • J’ai eu et côtoyé des Patrons Exceptionnels qui m'ont donné l'envie d'avoir l'envie et je me suis régalé à les suivre

  • des Equipiers Exceptionnels que j’ai observés avancer avec moi,( j'ai des trésors de photos qui me bouleversent à chaque apparition),et je suis si fier de les voir toujours engagés malgré toutes les difficultés de notre époque.

  • des Collègues Fabuleux de générosité, qui m'ont considéré, respecté et avec qui j'ai aimé apprendre et travailler ensemble

  • des Prestataires Géniaux et Inventifs, qui ont su me surprendre et nourrir sans cesse ma boite à idée

  • des Partenaires Sociaux d’une grande humanité dans leurs mandats où raison et coeur s'accordaient à merveille.

  • et tant d’autres Belles Personnes qui m’ont toujours fait viser toujours plus haut et mieux pour mon travail.

Ils en méritent des majuscules !



* Bien sûr, ces quelques derniers mots n’ont pas vocation à présenter un tableau idyllique caricatural sous tous ses aspects.

Des patrons qui n’entendaient rien du pan social de leur entreprise, des équipiers à la peine, des collègues peu professionnels à mon sens, des partenaires sociaux hors course et si peu crédibles, des partenaires professionnels externes bidons et « tocards » dans le concours qu’ils prétendaient apporter à notre fonction, etc...j’en ai connu et je dois reconnaitre que ces dernières années leur « prolifération en diversité » ne lasse pas de me surprendre.

Mais aujourd’hui je me paye ce luxe : je vais effacer tous ces fâcheux de l’ardoise magique de ce billet. Je me dois bien cela.


En revanche, et là je vous prie de bien vouloir m’excuser de ne pas les citer nommément, la liste exhaustive des F/H +++++++ que j’ai connus et appréciés serait, elle, trop longue à écrire d’une part trop émouvante peut être à établir, et j’aurais trop peur d’en oublier d’autre part.

Alors, tous je l’espère, pour celles et ceux qui me liront là où ce message sera posté se reconnaitront et me feront peut-être un signe.

et me souffleront à l'oreille, pour ce demain que je construis :

« Si je peux « servir, Dites-moi, vous qui savez peut-être mieux que moi qui je suis et comment le faire… ».


Le "film" de ma vie professionnelle commencée à la fin des années 80, en qualité de RH n’a obtenu ni César, ni Oscar.


En fait oui, je suis R' Hachement ordinaire. Et d’ailleurs je n’aurai probablement jamais la poitrine RH « brejnevienne » pour me distinguer parmi les fourmis du métier .

D’autres ont eu ce privilège et je suis très heureux que par eux, la fonction ait pu accéder à la reconnaissance nationale, heureux et fier … et même ému au 1er janvier 2022 pour Audrey Richard la Présidente de l'ANDRH qui est une si belle personne ( bises).. mais mon histoire à moi est autre, mes médailles sont des visages gravés dans mon coeur et ma mémoire.


Et l’homme ordinaire que je suis est profondément heureux de dire que toute l’Équipe qui s’est attelée à rendre la réalisation possible de toutes mes expériences (et ils et elles sont nombreux et nombreuses) mérite mes plus respectueuses salutations, tous les élans de ce cœur.


Alors, poursuivant ma métaphore « cinématographique », tel celui ou celle que vous avez certainement déjà vu brandissant en télévision une de ces statuettes glorieuses, auréolé d’une reconnaissance publique, je sacrifie avec jubilation à la tradition en associant toutes ces femmes et ces hommes balises de cette vie, à mes remerciements.


  • Cette heure de « gloriole » va vite passer ; demain, puis après demain je ne serai plus pour cette fonction qu’un compagnon anonyme fidèle qui a servi et je n’ai à ce titre pas de regret. Et une fois mes « contacts » commerciaux moins alléchés, ma sollicitation réseaux sociaux va s’estomper.


Mon très cher et grand Ami Xavier Grenet, Philosophe et sage RH parmi les sages n’a-t-il pas écrit que nous ne sommes que des « passeurs » nous les RH ? J’espère avoir passé au mieux.

La seule chose que je sais, c’est que je continuerai par le souvenir à vivre en qualité de RH chez tous ceux que j’ai accompagnés d’une façon ou d’une autre. Et ça, c’est une belle Médaille.


J’ai commencé, et émaillé, comme souvent mes billets, ces lignes par un titre de chanson. Je terminerai par deux autres : l’un en forme de conclusion emprunté à un titre de Michel Sardou :


« Salut, salut . Je suis venu vous dire salut.Et puis merci d'être venus.Une autre année un autre endroit. Adieu jusqu'à la prochaine fois. Salut ».


L’autre et c’est sûrement le meilleur lien entre deux gares dans le parcours de vie décrit par Jean D’Ormesson, dont on puisse rêver ,du grand Charles Aznavour. « Nous nous reverrons un jour ou l’autre »


Et vous êtes, au-delà de votre quotidien engloutissant, je le sais, quelques uns à souhaiter que nous continuions à partager à réfléchir, à enrichir cette cause fondamentale : l’homme et la femme au travail pour une vie sociale apaisée et équilibrée. RH j’étais, RH je suis et je resterai … pour « une certaine idée » de la relation humaine. J’ai fait de mon mieux et il y a tant à faire.



  • Enfin pour conclure ce propos par quelques mots merveilleux issus d’un récent échange avec mon cher Xavier Grenet qui m’a dit :

« Regarde comment tu avances » je l’ai entendu et j’ai été heureux.
Et je vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année 2022 déjà entamée.
Merci.








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