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Non.

  • Photo du rédacteur: Stephane Fayol
    Stephane Fayol
  • il y a 7 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours


Paré pour dire NON à tout le monde

Cette négation est, si on suit l’air du temps, à assortir d’agressivité patente et on est complet :  vous avez l’image, quasiment le son.

 

Alors, ce faisant, on justifie, comme le dit Madame Badinter, après ce non « l’injustifiable » ; ça fait sérieux, ça fait débat pseudo intello , ce qui donne une belle idée de nos attitudes quelles qu’elles soient et au résultat on aboutit à une dégradation croissante du vivre ensemble, à la promotion de communautarismes d’entre soi déplacés dans notre république, à  la contre productivité des engagements pour des causes humaines et généreuses à l’exacerbation des haines recuites et des violences, dans une conflictualisation systématique de l’instant qui atteint un certain paroxysme.

 

C’est sidérant, atterrant. Que cherche-t-on ? le sait-on encore ? surement pas la paix en tous les cas, trop de hurlements et de brouhahas pour qu’écoute, respect, tolérance etc. trouvent un interstice durable pour passer et installer l’espérance. Que de gâchis…

 

Nous avons appris à voler dans les airs comme des oiseaux, à nager dans les océans comme des poissons, mais nous n’avons pas appris sur la terre à marcher comme des frères et sœurs : plus que jamais ces mots de Martin Luther King qui ont mon âge, résonnent dans ce monde.

 

Et c’est évidemment la faute de l’autre…. L’autre étant un générique qui ne peut jamais être soi, puisque soi on est une marque déposée. Quelle vaste hypocrisie. Et puis si le navire tangue on s’accroche au bastingage en faisant croire que cela va nous sauver du pire alors que l’arrimage du bastingage est de plus en plus abimé.

 

Il y a quelques années, un universitaire avait interrogé le DRH que j’étais pour me demander de répondre à la question : un DRH a-t-il le droit de tout dire, et il était gêné par ma réponse toujours iconoclaste qui avait été oui, cela dépend de comment, ou , à qui etc… pour résumer : je préfère la franchise à l’hypocrisie et au FDG, mais un minimum de diagnostic de situation s’impose avant de parler pour éviter des blessures voulues ou non, préjudiciables à la qualité d’un bon dialogue qui permet de construire. Bien sûr qu’on peut avoir des points de vue différents, bien sûr qu’on peut tirer de la richesse des différences par de la complémentarité. Mais n’importe comment ? au prix d’amalgames vaseux ? J’étais convaincu du contraire.

 

Le temps a passé, le DRH est devenu spectateur dans ce domaine professionnel mais acteur dans d’autres domaines relationnels et pense encore que ce qu’il avait répondu était porté par une bonne dose de pertinence.

 

Alors « non, non, non, » c’est de plus en plus tendance parce qu’on développe un épiderme ultra-sensible exponentiel, mais dans ce non, y a-t-il l’ombre d’une approche constructive ? N’y a-t-il pas trop de murs qui nous enferment alors que par le non, on entend souvent protester contre l’enfermement. Paradoxe sans limite.

 

"Notre monde n’a pas besoin d’âmes tièdes. Il a besoin de cœurs brulants". Au risque de dérouter j’aime toujours profondément ces mots d’Albert Camus.

 

Mais je ne vois pas de cœurs brulants, je vois de moins en moins de cœurs d’ailleurs mais de piètres calculs que l’on n’hésite pas à noyer dans des éléments de langage tiédasses et stériles, issus de groupes dits de travail tout aussi stériles qui font tolérer l’intolérable et ne permettent aucune avancée.

 

Un peu moins de « non » impulsif et irréfléchi, un peu plus de « oui » sans béni oui-oui mais porteur d’une véritable volonté de VIVRE.

 

Mais tout cela n’est qu’un point de vue bien sûr et je suis bien conscient qu’on pourrait en disserter des heures. Ce n’est pas le propos de ce petit billet d’humeur.

 
 
 

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