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C'est pourtant simple non ?

  • Photo du rédacteur: Stéphane Fayol
    Stéphane Fayol
  • 11 juin 2019
  • 3 min de lecture

Tout y est, il n’y a qu’à faire avec...





Qui n’a pas de boite à outils ? 


Qui n’a pas rêvé de tout pouvoir faire, tout résoudre et réparer avec des solutions toutes prêtes ? peu de monde . J’en ai une mais particulière ; en effet,  la mienne est extrêmement ouverte, de la dotation que j’ai estimée de base à partir de mes besoins, jusqu’à des bizarreries non commercialisées que j’ai fabriquées pour remédier à des situation nouvelles.


Aussi, je suis perplexe face aux boites à outils toutes faites, à partir surement de statistiques, de normes, d’habitude de consommation etc… enfin de fortes probabilités que rien là- dedans ne vienne répondre à ma demande du moment.


Et pourtant.


Pas une journée ne se passe, grâce aux réseaux sociaux, à la littérature économico-managériale sans que je ne sois destinataire d’un message du type :


5outils pour communiquer efficacement, 6 règles à respecter si on veut réussir un projet, 10 principes à ne jamais contourner pour être garanti de trouver une solution, 3 manières d’améliorer votre raisonnement critique ( sérieuse revue HBR), 5 leviers pour accélérer sa transformation digitale, etc…. qui dit mieux ? 


J’ai un peu de mal avec ce type d’approche.  Je pense ( avec toute la réserve qui convient pour cette image)  au médecin qui vous reçoit, et vous délivre immédiatement et sans vous regarder une ordonnance sans diagnostic de votre corps, de votre ressenti, à partir des X solutions médicamenteuses qui lui ont été présentées par des laboratoires…c’est juste surréaliste.


Certes j’admets que de disposer de repères, de voies de travail, d’astuces pour aller au plus efficace peut faire sens. Mais je reste dubitatif quand au côté souvent assertif et enfermant de ces boites à outils avec un « nombre » sorti d’on ne sait où, en tous les cas pas de votre situation, un peu clonage quand même, un rien enfermant … 

Que des réflexions liées à des retours d’expérience, soient partagées, que des recettes soient échangées, pourquoi pas, c’est même nourrissant et inspirant mais en restant ouvert à ce qui est nouveau, innovant, en titillant sa propre façon de voir les choses, comme une personne, sur la base d’une analyse de la situation. A ma grand-mère cuisinière à qui je demandais de me donner une recette en la regardant, je disais souvent : mais mamie, tu viens de me dire 2 cuillères à soupe et tu en mets 3 comment veux-tu que je m’y retrouve ? et la pauvre de me regarder d’un air effaré…


Et pas tant d’assertivité, le doute parfois est nécessaire, ça peut éviter de passer à côté de beaucoup de choses, cela redonne un peu de légitimité à un certain temps plus longs, à l’essence même du savoir et du savoir-faire métier,  de la réflexion notamment. Il ne s’agit pas de douter tout le temps et de réinventer la poudre, sinon c’est la non décision assurée et incompatible avec notre réalité. Mais il ne s’agit pas de sombrer dans la culpabilité d’avoir tout manqué si on n’a pas fait suivant les 6, 5 ou autres.

Et de là à aller se livrer pieds et poings liés à ces boites à outils idéalement pensées pour vous, il y a une marge. 


Bref, vous l’aurez compris, je suis résolument du côté des idées qui font réfléchir à une solution plutôt qu’à une solution fermée d’avance. Question d’approche et de communication dans l’approche.


Car peut être s’agit-il plus d’un effet de présentation. Pour accrocher l’attention façon pitch. Et que celles et ceux qui offrent ces articles, donnent de la matière à servir sans intention de dire obligatoirement comment on fait et sans être limitatifs et restrictifs… au bénéfice du doute. 


Mais je reste méfiant, du simple au simplisme, j’ai déjà vu et lu beaucoup de choses assez inadaptées de la part pourtant de cerveaux particulièrement bien faits. 


D’autant que souvent, ce sont les mêmes qui savent doctement vous expliquer qu’il faut mettre le client et ses besoins au centre des préoccupations et des politiques d’entreprise…


Et certains sont tellement égarés aujourd’hui, pressés, sollicités par les urgences, qu’ils sont prêts et je peux comprendre à se jeter sur des boites à outils toutes faites pour se rassurer.


Donc une petite vigie s’impose, au-delà de l’intérêt d’apprendre à compter de maitriser sa table numérique :  6, 8,5 ,4 ,3 ,2 ,1 ,0 outils pour nous. J’adore les boites à outils comme tout bricoleur mais elle évolue tous les jours ma boite, et pas toujours de façon rationnelle. 


Bien à vous.

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