top of page
  • Photo du rédacteurStephane Fayol

Et là, soudain revoilà l'envie




La semaine passée, j'effectuais une pause familiale en bord de mer, et j'ai eu le plaisir immense de passer quelques heures en compagnie d'une amie DRH et de son conjoint. Nous devisions gaiement de tout et de rien, quand elle me posa cette question : et au fait le métier ne te manque pas ?


"Bon, ben dis si ou dis non, mais on ne va pas y passer des heures sur la réponse puisque c'est évident". Eh bien que nenni, j'avais beau tourner et retourner les choses dans ma tête, les mots dont je ne suis d'habitude pas avare ne venaient pas. Et le silence de ces mots était juste camouflé par une bouillie que le vieil adage normand "ptet ben quoi, ptet ben qu'non n'aurait pas renié".


Ah le choc... heureusement que pour m'accompagner il y avait le bienveillance de mes hôtes la fraicheur du verre qui m'avait été préparé et servi, parce que j'étais un tantinet désemparé. Evidemment, là, en quelques lignes, je suis obligé pour être concis de forcer un peu le trait. Evidemment que ça n'a pas duré de trop longues minutes, mais comment vous dire, moi ça m'a paru une éternité.


Alors j'ai sans doute du, prenant et assumant le risque de la non exhaustivité ( je risquerais être intarissable), j'ai fait virtuellement mes deux colonnes de décision une colonne ca me manque, et une colonne ah mais non. Un premier résultat:





Résumé colonne UN


- l'engorgement administratif des organisations de travail , les avalanches de KPis, les organisations , le temps passé à des procédures à la base vertueuses et vite devenues ridicules, les organisations shadokiennes et leur réunionnite chronique ne me manquent pas.

- le manque de leader dont j'ai pu souffrir parfois, ou de leadership d'ailleurs, là ou j'étais, ne me manque pas.

- l'absence de volonté collaborative ne me manque pas.

- la malhonnêteté institutionnalisée pourtant souvent pourtant à bout de souffle ne me manque pas.

- la lecture plus assidue des promoteurs ou détracteurs du métier qui tournent en rond et en carré depuis 20 ans ne ma manque pas. Disons qu'avec un peu de distance je peux en rire sans trop en bouillir encore que...



Résumé colonne DEUX


- mes yeux qui brillaient à chaque succès, ma tristesse et mon envie d'en découdre à chaque échec de mon entreprise me manquent.

- tant de belles personnes demandant à donner leur meilleur pour vivre le meilleur et obtenir le meilleur pour peux que je les aide un peu, me manquent.

- toutes ces situations à priori bloquées par défaut d'écoute, par démagogie, par irrespect, par la présence encombrantes d'UBU, toutes ces personnes dans la difficulté dans le regard desquelles j'ai lu de la reconnaissance, une lueur d'espoir lorsqu'elles me sentaient sincère à leurs côtés pour sortir du sans issue me manquent.

- des envies d'écrire et de parler me démangent souvent, et ne pas savoir ce qui me verrouille pour le faire m'agace.


Bref, car j'avais dit bref pour une première reprise de clavier :


- il n'y a pas de réponse binaire et simple

- je n'ai pas décroché : mais quand on consacre une partie aussi significative à l'autre et au vivre ensemble ( autrement que par des mots) avec l'associatif puis le métier RH, puis maintenant le mandat électif, je n'ai pas le sentiment que je sache vraiment décrocher un jour.

- j'ai retrouvé là où je suis les mêmes situations en plus caricaturales encore, car la société évolue et ca grince sévèrement dans des rouages qui n'étaient et qui ne sont absolument pas prêtes à gérer tout cela.

- si j'ai arrêté c'est que mon corps a dit stop et personne d'autre. Pour une fois il a eu raison de ma volonté et raison tout court.


Alors je dis merci à mon amie, tellement chère naturellement, mais plus encore peut être depuis l'autre jour où cette question m'a ré-ouvert les shakras momentanément bloqués ( j'espère).


Et le fin de fin, c'est quand son conjoint a dit qu'il ne comprendrait jamais pourquoi les RH avaient autant besoin de se mettre en avant, de se justifier, que je me suis enflammé comme une torche ( comme au bon vieux temps de la croisade) pour lui répondre qu'en ce qui me concerne, je ne me suis mis devant que pour abriter, épargner, aider, épauler, accompagner et m'assurer que les organisations n'oubliaient jamais qu'elles étaient la résultantes de tûtes, de bras et de jambes, de coeurs bref de femmes et d'hommes, etc etc etc...


J'ai du le saouler le pauvre; ce d'autant que des le lendemain, le lisais dans la presse d'initiés RH que c'était la journée mondiale des DRHs : qu'est ce que je j'ai pu rire en pensant à notre échange passionnant et passionné si je n'avais pas tort lui non plus....





Mais j'y crois encore ! Vacances j'oublie tout ( pas vrai), vacances mercis pour nos si belles pensés, Amitié merci pour d'aussi beaux partages et peut-être le retour de la plume qui me démange, peut -être.






71 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

A toi.

bottom of page