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  • Photo du rédacteurStephane Fayol

Un fils...






"Ça fait longtemps que t’es parti maintenant…"

Ce début d’une magnifique chanson de Daniel Balavoine évoquant un père et son enfant sous un autre angle m’est revenu, ne cherches pas pourquoi, c’est spontané et l’essentiel était que je capte une pensée à la hauteur de mon émotion, c’est fait.


En fait, ça ne fait pas si longtemps. Bientôt un an, et le 4 mai 2021 nous aurions soufflé ta quatre-vingt ieme bougie. Mais chaque minute, chaque heure, chaque semaine chaque mois etc. est encore l’occasion d’évoquer et de se souvenir.


De ta vie avec nous bien sûr . Pas du fait que « Matamore » comme tu l’étais tu t’es coltiné dans les premiers cette saloperie qui nous pourrit la vie depuis un an et qui t’as ôté avec une violence inouïe toute trace de vie .J’étais pas loin, moins que les soignants admirables de l’Ehpad Henri Frugier à la Coquille qui t’ont si souvent tenu la main, mais pas loin, j’ai vu, j’ai vécu et la covid a vaincu.

Tiens à ce sujet, je tiens à exprimer toute ma désolation à celles et ceux qui réduisent cette horrible pandémie à des chiffres, qui la comparent avec une gripette etc… puissent ils ne jamais vivre ce que tu as vécu, toi qui chaque année défiait victorieusement toutes les épidémies existantes bien que comorbide comme ils disent maintenant. Tu me connais, si si je le sais, mon ouverture d’esprit et ma tolérance ne te sont pas étrangers mais même si je ne dis pas trop, parfois ça pique un peu.


Allez, tant que nous y sommes, purgeons ce qui pique aussi. Cette pandémie t’a fait quitter la terre comme un malfrat en fuite, à la quais dérobée. Certes, ton lieu de dernier repos était fleuri en ce 4 Mai 2020 mais pour toi qui avait donné plus de 40 ans de ta vie à cette commune et à ton territoire, pour toi qui avais aidé tant et tant de personnes, anonymes et plus connues maintenant, quelle disproportion…


Bien sûr, le 4 Mai 2020 quelques fidèles proches étaient là, défiant la peur et respectant les consignes strictement. Mais quelle misère ajoutée à l'horreur de la maladie.


Bien sûr, ton successeur à la Mairie a eu les attentions et les mots qu’il fallait. Et c'était émouvant.


Mais à la ligne du résultat il y a un vide sidérant. Qu'ont fait les élus que tu as accompagnés et autres ? Je ne peux m’empêcher de trouver cela injuste. Je ne peux m’empêcher de déplorer l’oubli facile avec l'alibi de cette crise sanitaire qui t'a balayé. C’est mon sentiment et personne ne me l’enlèvera.

Je sais que tu n’as pas fait tout cela pour des « honneurs » bien qu’on ait pu l’entendre ça et là. et tu me gronderais de lire ces lignes.


Dans la balance du don et du je reçois, il y a un déséquilibre flagrant du côté du don qui je le sais t’a pleinement rendu heureux. Mais notre société elle, ne souffre-t-elle pas de ce déséquilibre, au fond ? pas pour toi, mais pour elle? Et au moment où elle tente de se relever, ce type de pensée peut avoir son utilité.


Un an après "Pa", nous y sommes encore. Heureusement que tu n’as pas vu cela, toi qui aimais tant la vie, partagée, fêtée célébrée ensemble. et nous ne pourrons pas nous souvenir ensemble comme tu aurais aimé, enfin comme je l'aurais aimé pour toi sans doute.


Mais si l’épuisement a eu raison de ton corps alors que tu avais gagné face à la maladie, eh bien moi je suis certain que la maladie sera vaincue à son tour, et je me ferai plus qu’une joie de te le dire.


D’ailleurs, j’y réfléchis car c’est une sacré entreprise, mais un drôle de bonhomme comme toi mérite plus que ces quelques lignes, alors je crois que je vais écrire, pour toi, pour moi.


En nous quittant tu m’as demandé en confiance de prendre soin des nôtres. Tu savais que c’était gagné, mais ce que tu ne savais peut-être pas, c’est qu’elles sont admirables, mes deux compagnes de voyage.


Pour ta commune de cœur, je fais ce que je peux. Je découvre, et j’ai plaisir à travailler avec Gilbert ton successeur qui comme toi a une sacrée personnalité, différente bien sûr mais une sacrée. J’espère ne pas te déplaire ou te trahir, tu sais que nos valeurs ont toujours été communes.


Bon, sur ces mots alors même qu’à pareille époque l’an passé tu tombais malade, je te fiche la paix, et je souhaite ardemment, que tout comme moi ( mais je suis hors-jeu) nombreux soient celles et ceux qui aient encore une petite pensée pour toi. Et plus si affinités, c’est comme ça qu’on dit non ? Voilà, c’est dit.











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